Prévention des chenilles processionnaires : entretien des arbres et mesures de sécurité

Une question ?

Les chenilles processionnaires du pin et du chêne sont des insectes urticants dont les poils microscopiques peuvent provoquer de graves réactions allergiques chez l’homme et les animaux. La prévention repose sur la surveillance des arbres, le traitement biologique préventif et la sécurisation des espaces fréquentés.


🌲 1. Identifier les périodes et zones à risque


Les chenilles apparaissent :


  • sur les pins entre décembre et mai, selon les régions ;
  • sur les chênes entre avril et juillet.


Elles se développent dans :


  • les forêts et parcs boisés ;
  • les zones résidentielles arborées ;
  • les cours d’école, campings, jardins et promenades publiques.


💡 Les premiers signes sont des nids blancs soyeux accrochés aux branches exposées au soleil.


🪓 2. Entretenir les arbres régulièrement


L’entretien est la première barrière préventive :


  • tailler les branches basses et aérer les arbres ;
  • supprimer manuellement les nids visibles pendant l’hiver (en dehors des périodes d’activité) ;
  • brûler ou éliminer les nids en déchetterie spécialisée ;
  • nettoyer les alentours des zones de nidification après intervention.


💡 Porter toujours masque, gants et lunettes lors de la manipulation des branches contaminées.


🧪 3. Utiliser des traitements biologiques


Les traitements écologiques à base de Bacillus thuringiensis (Bti) sont particulièrement efficaces :


  • pulvérisation automnale sur les pins et chênes à risque ;
  • produit biologique non toxique pour l’homme et les animaux ;
  • répéter le traitement chaque année dans les zones récurrentes.


💡 Ces traitements empêchent les jeunes chenilles de se développer et remplacent avantageusement les produits chimiques.


🪤 4. Installer des pièges préventifs


Plusieurs dispositifs existent pour stopper leur progression :


  • pièges à phéromones pour capturer les papillons mâles (juin à août) ;
  • colliers écopièges autour des troncs pour intercepter les chenilles en descente (février à avril) ;
  • pièges à entonnoir ou sacs collecteurs pour les zones très infestées.


💡 Ces systèmes permettent de limiter la reproduction et la contamination du sol.


🚫 5. Sécuriser les zones fréquentées


Les poils urticants peuvent se disséminer par le vent :


  • interdire temporairement l’accès aux zones infestées ;
  • prévenir les riverains, écoles et propriétaires d’animaux ;
  • afficher une signalétique claire lors des périodes de risque ;
  • éviter toute tonte ou taille à proximité des processions.


💡 Les animaux domestiques sont très sensibles : les poils peuvent provoquer de graves lésions buccales.


👷 6. Faire appel à des professionnels agréés


Pour les grandes surfaces boisées ou infestations récurrentes :


  • diagnostic complet du site et du nombre de nids ;
  • traitement biologique ciblé ou thermique ;
  • pose de pièges en hauteur à l’aide de perches ou nacelles ;
  • suivi annuel pour ajuster la stratégie de prévention.


💡 Les interventions professionnelles garantissent la sécurité et le respect de la biodiversité.


🧠 À retenir


  • La prévention s’effectue à l’automne ou en hiver, avant l’éclosion des larves.
  • Les traitements biologiques sont efficaces et écologiques.
  • Les pièges et tailles préventives limitent fortement les processions.
  • En cas de zone fréquentée, signaler et sécuriser immédiatement.



💡 Les chenilles processionnaires représentent un danger réel mais évitable. En surveillant et en traitant les arbres chaque année, on protège à la fois la nature, les animaux et les habitants.